Festival de Berlin 2015 : quand Malick tourne en rond avec le beau mais laborieux "Knight of cups"

Compétition
KNIGHT OF CUPS
de Terrence Malick
avec Christian Bale, Cate Blanchett, Natalie Portman...

Terrence Malick n'en finit plus de tourner en rond et de nous servir ses réflexions éclairées ou prétentieuses sur l'existence avec un maniérisme de mise en scène qui achèvera ceux qui veulent encore croire à son génie. Il faut dire que l'auteur réalise ici un film très proche du précédent, "À la merveille", suivant un homme (ici un producteur hollywoodien) dans sa quête de la femme idéale (la perle) et dans son rêve de paternité.

Malheureusement, plus son nouveau style s'affirme, plus on réalise que le monde qu'évoque Terrence Malick n'existe que dans sa tête. Chez lui les femmes ont toutes des physiques de top-model, elles virevoltent sans cesse, incarnant la grâce, dansant dans la rue, la tête par le toit d'une voiture, ou mieux... sur une plage. Si les plans sont une fois de plus de toute beauté et si la caméra capture bel et bien des moments de vie, ce tourbillon s'accompagne d'un prêchiprêcha plus proche de discussions de comptoir que d'une quelconque approche philosophique. Regrettable.