Festival de Berlin 2014 : sublime noir et blanc et mise en scène aérienne pour The Better Angels

Panorama
THE BETTER ANGELS
de A. J Edwards
avec Jason Clarke, Diane Kruger, Brit Marling, Wes Bentley...

Récit des années d'enfance du futur président Lincoln, entre dureté de l'éducation d'un père, complicité avec une mère de substitution, pénibilité des conditions de vie précaires et du labeur au champs, « The better angels » surprend par sa générosité et la sensation de plénitude qui s'en dégage. À la manière d'un Terrence Malick inspiré, A. J. Edwards donne à voir l'enfance de celui qui deviendra le père de la constitution américaine et abolira l'esclavage, insistant sur le respect de la nature et de la différence, et sur l'apprentissage de la nécessité de combattre.

Il faut dire que le style du réalisateur dispose de nombreuses analogie avec le cinéma de Malick, entre caméra qui divague, musique aérienne, magnificence de la nature et importance du contact, souvent objet de gros plans. Ici aussi le bonheur s'exprime en caressant les herbes et en courant dans les champs. Et c'est dans un sublime noir et blanc, avec des jeux de lumière parfaitement maîtrisés que le metteur en scène nous invite à une certaine vision du passage à l âge adulte. Parfaitement abouti.