Festival de Venise 2015 : "Rabin, the last day", une reconstitution qui plonge aux racines de la violence

Compétition
RABIN, THE LAST DAY
de Amos Gitai
avec Ischac Hiskiya, Pini Mitelman, Michael Warshaviak, Einat Weizman, Rotem Keinan, Yogev Yefet, Yael Abecassis...

Entre documentaire et reconstitution, "Rabin, the last day" tente d'approcher les dysfonctionnements qui ont mené à la mort du Premier Ministre Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995, abattu par 3 coups de révolver. La démonstration passe par une sobre mais un peu rébarbative reconstitution de la commission d'enquête ayant interrogé témoins, policiers, gardes du corps, médecins, ayant approché l'homme dans ses dernières heures.

Mais au delà de ces témoignages dans un carcan officiel, Gitai donne aussi à voir un état d'esprit délétère, les appels à la violence perpétrés par des religieux, le non respect des engagements pris par l'état... C'est ainsi un certain intégrisme qu'il dépeint et le laisser faire d'autorités ballotées entre souci d'éviter une guerre civile et besoin de trouver une solution au conflit avec la Palestine. Sur un rythme volontairement posé, le film n'évite cependant pas les écueils d'une certaine démonstration appuyée de l'aspect illuminé des plus véhéments, notamment lors de la scène de plaidoyer d'une psychologue prétendant que Rabin était schizophrène.