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Festival
Festival de Venise 2012 : Solveig Anspach mêle tempéraments islandais et français pour mieux parler du deuil
Journées des auteurs
QUEEN OF MONTREUIL
de Solveig Anspach
avec Florence Loiret-Caille, Didda Jonsdottir, Úlfur Aegisson…
Après avoir offert à Elodie Bouchez une balade mélancolique en Islande (« Stormy weather ») et réalisé « Back soon », la réalisatrice française d’origines américano-islandaises Solveig Anspach revient au ton de la comédie pour parler du deuil et de l'état de son pays, sévèrement touché par la crise économique. Elle offre à Florence Loiret-Caille le plus beau rôle de sa carrière, en jeune femme ayant subitement perdu son mari, et revenant en France avec une urne contenant les cendres de ce dernier. Perdue et pourtant entourée de nombreux amis dans un Montreuil communautaire, elle ne sait comment réagir aux conseils idiots donnés par ses proches. Quand l'un propose qu'elle fasse comme si son défunt mari était « tout le temps en voyage », l'autre lui conseille de faire la liste de ce qu'elle aimait chez lui, et de ce qu'elle n'aimait pas...
Dans un foutoir savamment orchestré, c'est à surmonter son deuil que la réalisatrice invite son personnage, grâce au contact avec les autres, et à une certaine ouverture d’esprit. La galerie de portraits est attendrissante, les situations décalées et cocasses, les dialogues et paraboles mitonnés comme des petits plats. Bref, on se régale une nouvelle fois face à ce conte philosophique qui mêle joyeusement deux cultures très différentes, et prône la simplicité des rapports humains et de la vie de tous les jours. Une généreuse réussite.