London Film Festival 2021 : Jours 9 et 10

All hail the King Richard, found footage horrifique en pleine pandémie, une histoire de vengeance et interrogations expérimentales

Le très attendu "King Richard", renommé "La Méthode Williams" en France, est enfin descendu de son donjon pour apparaître sur les écrans du festival londonien. Le film, qui retrace la jeunesse des célèbres sœurs Venus et Serena Williams du point de vue du père (interprété par Will Smith), est une bonne réussite et a reçu un chaleureux accueil de la part du public. Il faut dire que le métrage maitrise totalement son récit, son humour, ses drames et son rythme, passant du rire aux larmes sans jamais que l’équilibre ne soit trop rompu dans un sens ou dans l’autre. On appréciera également la chanson originale venant clore le film, "Be Alive" signée Beyoncé et qui figure déjà parmi les favoris aux Oscars.

Pour les frissons, nous nous sommes tournés vers "Dashcode", nouveau film de Rob Savage qui nous avait déjà livré le sympathique "Host". Réutilisant la même formule, à savoir un côté found footage couplé à un habillage de réseaux sociaux, le film, s’il souffre des défauts inhérents à ce genre de mise en scène, possède quelques moments de bravoure et de tension bien menée, jouant notamment avec une ironie dramatique visuelle grâce aux compositions de certains cadres.

Dans la catégorie thrill, le film "Bull" nous raconte l’histoire de vengeance d’un père ancien mafieux trahi par les siens et ayant perdu la garde de son fils venu régler ses comptes et récupérer son enfant. Le tout reste extrêmement classique et marque finalement assez peu, sans pour autant que cela ne soit mauvais. On regrettera en revanche une fin peu climacique et une révélation finale sortant de nulle part.

Pour terminer, "Ear for Eye" choisit de nous faire réfléchir sur plusieurs questions, concernant notamment la thématique Black Lives Matter et le combat féministe. Assez intéressant dans sa forme, embrassant à la fois un côté très théâtral et très clippesque, le film souffre néanmoins de certaines longueurs et lourdeurs dans son propos, qui n’est d’ailleurs pas toujours très clair, hélas.