NEWS
Festival
L’Étrange festival 2011 : jour 10 - The Man from nowhere, un polar coréen efficace mais sans grande originalité
Pour débuter la soirée, nous avons choisi de voir sur grand écran « The Man from nowhere » (+2), un bon polar coréen légèrement formaté qui est sorti en DVD et Blu-Ray chez TF1 Vidéo le 7 septembre dernier. Le métrage (un peu confus) conte l’histoire d’un homme mystérieux, Taesik, dont le seul lien avec l’extérieur est une petite fille nommée Somi. La mère de celle-ci vend de la drogue à son compte sans en informer l’organisation criminelle pour laquelle elle travaille. Lorsqu’elle confie le sac à Teasik, l’organisation s’aperçoit de la supercherie et enlève la mère et la fille. A partir de ce moment, Teasik devra sortir de sa solitude et côtoyer le monde extérieur pour tenter de les sauver par tous les moyens.
Bien que « The Man from nowhere », énorme succès en Corée avec plus de six millions de spectateurs, possède tous les atouts pour séduire le public occidental (action, suspense, humour), il n’en reste pas moins un polar balisé proche de « The Chaser », avec lequel il ne supporte pas la comparaison. L’esthétique est léchée, le rythme bien calibré mais les personnages et situations possèdent un goût de déjà-vu. Porté par Won Bin, qui est une véritable star dans son pays depuis son rôle dans « Mother » de Bong Joon-ho, le métrage aux inspirations diverses (« Le SamouraÏ » de Jean-Pierre Melville, « Léon » de Luc Besson) réussira néanmoins sans peine à séduire les fans du genre, malgré un final décevant qui se noie dans un pathos malvenu.
Pour fêter la fin du festival, la séance de clôture a proposé aux spectateurs repus le décevant « Don’t be afraid of the dark » (0), du dessinateur de comics Troy Nixey. Thriller horrifique produit par Guillermo Del Toro d’après un téléfilm américain de 1973 signé John Newland (« Les Créatures de l’ombre »), le métrage, basé sur le récit d’une petite fille qui découvre que de sinistres créatures vivent dans la cave de sa nouvelle maison, se fourvoie dans tous les clichés du genre sans réussir à soutenir l’action par un rythme efficace (il ne se passe pas grand-chose durant la première moitié du film). Jamais effrayant mais bourré d’effets censés faire bondir le spectateur de son siège, « Don’t be afraid of the dark » souffre, entre autres, d’effets spéciaux numériques qui matérialisent les petits monstres, faisant perdre au scénario tout ce qu’il pouvait avoir d’étrange.
Malgré cette fausse note finale, cette année encore, L’Etrange Festival nous aura gâtés par sa programmation riche et éclectique.