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Festival

Festival de Gérardmer 2007 : Jour 5 - L'enfer de l'oubli par les frères Pang

5 février 2007

Re-cycle

Dernier film en compétition, Re cycle de Oxide et Dany Pang, déjà présenté en clôture d'Un certain regard en 2006 est un film visuellement sublîme, qui propose à partir d'une histoire assez classique de départ, où une écrivain vit l'histoire qu'elle est entrain d'écrire, une certaine vision de l'enfer, celui des êtres et choses qui ont été abandonnées en cours de vie. Avec nombre de tableaux aussi différents que sublimes, de la décharge à jouets géants jettés durant l'enfance, à un col de montagne jonché de centaines de tombes, jusqu'à une forêt fourmillant de pendus, en passant entre autres par une fête foraine aux installations rouillées... l'héroïne se retrouve confrontée à ses propres fantômes ou âmes abandonnées...

Et c'est à un intéressant parcours vers le pardon de soi-même que nous convient les réalisateurs de « The eye ». Leur monde est fait de souffrance et de culpabilité, et recycle en premanence des bribes de vie, de doutes passés, d'oubli volontaire ou non... Alors on regrettera simplement de voir pointer en filigrane d'une histoire plutôt émouvante, un discours anti-avortement à la limite du supportable...

Cry wolf

Un groupe d'étudiants « crie au loup », en faisant croire que le tueur qui sévit dans les parages, est basé sur le campus... Pour cela ils utilisent internet, en répendant la rumeur sur le campus, par le biais d'un message tranferé, décrivant le tueur comme ayant une cagoule orange. Du coup, un prétendu tueur menace bientôt les blagueurs... Jolie idée de départ, scénario plutôt correctement ficelé sans être très crédible, construction logique mais prévisible, ce slasher dans la veine (en mieux) des Souviens-toi l'été dernier ou Urban Legend est une sombre histoire de manipulations en cascades. Et savoir mentir n'est pas donné à tout le monde.

Clôture
Wilderness

Suite au suicide de l'un d'entre eux, plus sensible et souffre douleur, un groupe de jeunes prisonniers est emmené en expédition sur île... pour vivre à la dure pendant quelque temps. Mais lors d'une promenade, certains d'entre eux agressent un vagabond, et le groupe se retrouve alors traqué par quelque chose qui pourrait être une créature...

Sur un scénario simple mais efficace, qui s'appui sur les disparités entre personnages, potentiellement dangereux (viloeurs, psychopathe...) et sur leur rencontre avec un groupe de campeuses aux formes généreuses, Wilderness nous la joue dans le genre sanglant. La bonne idée du film est de ne pas joues très longtemps sur le suspense de l'identité du traqueur, mais plutôt de s'apesentir sur la configuration des lieux et les affrontements internes au groupe. Cela crée une peur vicérale, abondée par des flots de sang et de vicéres dégounilantes.

Une bose dose de giclures pour terminer un festival de bonne tenue qui a vu justement récompensés trois des quatres films qui sortaient du lot (4 prix pour « Norway of life », 2 prix pour « Black Sheep » et 2 prix pour « Fido »), le seul oublié étant « Abandonnée ». A l'année prochaine pour le quinzième anniversaire.

Thomas Bourgeois Envoyer un message au rédacteur
Source : OB et Thomas