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STEAMBOY

Un film de Katsuhiro Ôtomo

Foisonnant

Ray est issu d’une famille d’inventeurs. Nous sommes en 1851, et il reçoit une étrange sphère métallique, que son grand père lui demande de remettre à un autre chercheur dénommé Stevenson. Parmi les indications que lui donne le vieillard, il doit notamment tout faire pour éviter que cette invention tombe dans les mains de la puissante organisation, la fondation Ohara…

Le très attendu nouveau film du réalisateur culte d' Akira, Katsuhiro Ôtomo arrive sur les écrans français juste après sa présentation en clôture du dernier festival de Deauville. Positionnant son œuvre au cœur de la révolution industrielle, l'intrigue tourne autour de mystérieuses inventions liées à la vapeur. On est d'ailleurs impressionnés par les détails dont fait preuve le dessin au niveau des machines, armes et autres tours volantes qui font le décor de ce dessin animé. La ville de Londres est même reconstituée dans ses détails sensés correspondre à la réalité de l'époque.

Mais comme dans ses autres films, Otomo oppose sa vision du progrès et du pouvoir, faisant interagir ici celles du grand père et du père, avec comme arbitre, le jeune héros, le fils : Ray. Et il s'amuse, comme dans son scénario de Metropolis (de Rintaro), à détruire avec amphase, ce monde si minutieusement décrit. Le film se transforme alors en une sorte de poursuite infernale, qui aurait mérité quelques pauses, et un peu moins de longueurs. Les plans sont travaillés, se rapprochant de films « live », et la vapeur a fait l'objet d'innovations techniques performantes. Mais, à force de détail et d'action incessante, on en oublierait presque les messages du film, concernant les relations de la science au pouvoir, ce dernier pervertissant les hommes.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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