Festival Que du feu 2024 encart

PRISONNIERS DU TEMPS

Un film de Richard Donner

Les visiteurs 3, okai !!

De nos jours, aux Etats-Unis, le corps d'un homme est retrouvé dans le désert. Sa structure moléculaire paraît très altérée et ses habits ne sont que des haillons. Au même moment, dans le sud de la France, des étudiants américains en archéologie, découvrent dans une crypte, un message vieux de plusieurs siècles. Mais ceci pose problème car il est écrit par leur professeur ! De retour en Amérique, ils apprennent que celui-ci est coincé au moyen-âge, après avoir effectué un voyage dans le temps, grâce à une machine révolutionnaire. Accompagnés de G.I's, ils partent à sa recherche dans le passé, sans se douter de ce qui les attend réellement...

Le nouveau film de Richard Donner se base sur un des derniers best-sellers du romancier Michael Crichton, auteur entre autre de Jurassic park. Si l'histoire aurait pu amener le spectateur vers un thriller historique ou vers le survival, il n'en est rien. Ses personnages, typiquement américains dans leurs comportements et leurs réactions ( style comédie post-adolescente à base de tarte au pomme !), ne se confrontent en rien avec une époque aux us et coutumes trop décalées et violentes. Ce qui aurait pu donner une terrible confrontation entre des êtres civilisés se croyant supérieur par leur savoir et des ancêtres dont la violence ne reflètent en rien leur caractère et leur intention.

Et bien tout ceci, le réalisateur et son scénariste, l'évitent habilement pour nous faire subir une succession de scénettes stupides où le moyen-age et ses habitants ne ressortent que comme des rustres, avec au passage des acteurs frisant le ridicule sur les chevaux. En fait les jeunes du futur sont traités de la même manière que leurs ancêtres : de manière superficielle et anachronique. Les scènes de bataille sont nombreuses mais inexistantes à la fois, car compliquées par une réalisation et une photographie des plus sombre et hachée. Seul le personnage interprété par Gérald Butler, qui s'immerge dans le monde qu'il décrivait avec emphase quelques heures auparavant, semble conscient mais aussi rêveur de se retrouver à cette époque, réalisant presque de la sorte que l'anachronique, c'est lui, dans le présent.

A part cela il n'y a rien à sauver de ce film, qui dans d'autres mains et d'autres temps ( celui qui pense à John MacTierman a gagné), aurait pu exister et dresser le coté épique et terrifiant qui lui manque. La seule chose que l'on ressent à sa vision est d'avoir assisté au retour des visiteurs, la comédie en moins (du moins pour le premier épisode).

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire