1 DUPLEX POUR 3
La guerre des Rozes rencontre Tatie Danielle
Le principe de la cohabitation de personnalités antagonistes sous le même toit n'est pas nouveau (" fenêtre sur pacifique ", " mille millièmes ", " delicatessen "…), générant des tensions bien compréhensibles et potentiellement sources de gags aussi drôles que cruels. Ici la couple de propriétaires, lassé de subir les excès sonores de la vieille dame, installe une commande à distance permettant d'éteindre sa télé à distance, en claquant des mains ! Et les mesures de rétorsion ne s'en arrêteront pas là, exauçant au passage de nombreux fantasmes de vengeances, le spectateur assouvissant ceux-ci par l'intermédiaire du film.
Mais le principe de la personne âgée qui fait baver des ronds de chapeau à son entourage n'est pas nouveau non plus (voire " Tatie Danielle "), provoquant l'hilarité grâce au décalage entre l'image angélique de la vieille dame et la perversion sadique de son personnage. Et tout cela sent tout de même le réchauffé, malgré un scénario efficace, prolifique en situations délirantes et extrêmes. Car à y regarder de plus près, De Vito n'est autre que le réalisateur de " La guerre des rozes ", mais aussi de " Balance Maman hors du train ". Duplex en est donc une sorte de mélange savant, auquel Ben Stiller (bougon et gaffeur à souhait) et Drew Barrymore apportent une fraîcheur bienvenue.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur