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WALLACE ET GROMIT : LE MYSTÈRE DU LAPIN GAROU

Un film de Nick Park, Steve Box

Du court au long, sans aucun problème

Wallace et Gromit s’occupent de protéger les légumes des habitants de leur ville, menacés par les lapins. Mais à quelques jours du concours du plus gros légume, Wallace décide d’expérimenter le lavage de cerveau chez les lapins, pour leur enlever leur instinct végétarien. Bien entendu, l’expérience tourne mal…

Après deux compilations de courts, puis de moyens métrages animés, tournant autour de l’humain mangeur de fromage, Wallace, et de son chien Gromit, voici enfin que Nick park et ses studios Aardman passent au long. Et il s’agit d’une vraie réussite, Chicken run ayant déjà servi de tentative fort positive. Ici, les détails foisonnent, dans le décors, comme dans la définition des personnages secondaires. Ainsi, le générique de début nous présente l’intérieur déjà familier des deux compères, au travers de cadres à photos, racontant à eux seuls une histoire déjà absurde, et présentant les traits principaux des personnages, pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore.

Côté habitants du village, le curé est un homme haut en couleurs, prêt à de nombreuses, mais gentillettes compromissions pour gagner le concours, Dieu lui servant de porte bonheur. La châtelaine est également à l’honneur, munie d’une coiffure façon carotte, partagée entre deux hommes. Et les scénaristes réussissent à faire exister tout ce petit monde, en multipliant les histoires secondaires, et les micro histoires. Géniaux, dans leur imagination des inventions farfelues de Wallace (voir l’aspirateur à lapins !), ils utilisent aussi à la perfection les ficelles des films de genre, allant jusqu’à parodier avec intelligence, King Kong.

Les lapins sont eux aussi une grande trouvaille, graphique principalement. On se délecte de les voir agir avec une malice minimale, et principalement portée par leur appétit. Ils fournissent les détails d’arrière plan qui font l’humour de l’ensemble. L’animation est parfaite, et les décors charmants, plongeant le spectateur dans un monde résolument imaginaire, dont les traits exagérés séduiront forcément. Vivement leurs prochaines aventures.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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