Festival Que du feu 2024 encart

EROS THERAPIE

Un film de Danièle Dubroux

Jeux amoureux proches du jeu de massacre

Un mari (François Berléand), revient chez sa femme (Catherine Frot), qui vit en ménage avec une autre femme (Isabelle Carré), prétextant un accident de télésiège qui l'aurait rendu amnésique, pour pouvoir réintégrer le domicile conjugale. Il s'installe dans le garage, et prête son appartement à une connaissance (Melvil Poupaud), qui jure de l'aider à récupérer sa femme...

Eros Therapie est uns sorte de fourre tout, recueillant toute une série de perversions et déviances d'origine sexuelles, au sein d'une histoire à dormir debout. La collection de tordus, aimant se faire dominer par la maîtresse femme Claire Nebout, qu'ils soient déguisés en soubrette, en petite fille ou en tenue de plongée, agace vite. Et les intrigues des divers personnages nous sont bien étrangères, car l'amour sensé les unir est bien peu palpable, qu'il s'agisse des anciens maris et femmes, ou des ex amants.

Malgré les efforts des comédiens, la sauce ne prend pas, et le spectateur finit par ne voir que les incohérences du scénario (la pendaison de Melvil Poupaud, la réaction de Isabelle Carré…). Dans Eros Thérapie, le politiquement correct finit par l'emporter, affirmant la domination sans tâche de la sexualité sur l'amour. Que les sentiments soient relégués au dernier plan, passe encore, mais qu'on les piétine amoralement,non.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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