LE RÈGNE DES ASSASSINS
La paire qui lui manquait
Dans la Chine antique, plusieurs bandes convoitent les restes d’un moine mystique sensés conférer l’ultime connaissance des arts martiaux à celui qui les détient. Zeng Jing, du clan des Dark Stones, se retrouve en possession d’une partie de la carcasse et décide de la ramener au monastère et de changer radicalement de vie. Malheureusement, plusieurs années plus tard, son passé finit pas la rattraper…
Sortie en DVD et Blu-ray le 1 juin 2012
Voilà un film de sabres chinois mystique qui ne manque pas style et ravira très certainement les aficionados du genre. Passé une rapide séquence d’introduction présentant le contexte et les membres du gang du Dark Stone dans un esprit guerrier, le rythme se calme peu à peu pour laisser place à une romance contenant une bonne dose d’humour, léger et potache. Ceci dit, cette mise en place ralentit drastiquement le film, qui commençait pourtant sous des augures plus belliqueuses.
Heureusement, les multiples scènes narrant les efforts du leader de la Dark Stone pour retrouver une ancienne équipière qui les a trahis viennent injecter un regain d’intérêt au scénario. S’en suit alors un fabuleux braquage de banque revisité façon Chine antique et des séquences de combat mêlant Kung-fu et épées. Souvent bien chorégraphiées celles-ci rappellent les combats de « Tigre et Dragon », mais la réalisation ne leur donne que trop rarement une lisibilité les mettant justement en valeur. C’est bien dommage, mais on se consolera avec l’ambiance antique et fantasy très bien rendue et des acteurs qui incarnent leurs personnages respectifs avec conviction et brio.
Michelle Yeoh et le coréen Jeong Wu-Seong assurent leur love story malgré ses faiblesses et les membres du gang ont chacun des objectifs qui correspondent à leurs caractères. On se délectera du jeu de Barbie Hsu qui incarne une malicieuse tueuse à l’esprit particulièrement compétitif et jouant sans pudeur la carte du charme. Enfin, Xueqi Wang campe quant à lui un chef lugubre qui nous offrira, sur la fin, un revirement particulièrement couillu conférant à ce film une autre dimension le démarquant des autres œuvres du genre.
Alexandre RomanazziEnvoyer un message au rédacteur