À LA CARTE
Gentil vaudeville
Maxi est chef cuisinier, qui espère bientôt décrocher sa première étoile au guide Michelin. Sa vie va bientôt être bouleversée par la maladie qui emportera son ex-femme. Lui qui est devenu homosexuel, va devoir recueillir ses enfants, et faire face à son envahissante collaboratrice, qui s’entiche de son voisin footballeur, récemment emménagé…
Gros succès en Espagne il y a plus d'un an, « A la carte » arrive enfin sur les écrans français, contrée qui ne saurait lui faire un mauvais accueil, d'autant que tous les petits plats vus à l'écran finissent par donner faim. Mais le film culinaire fait rapidement place à un vaudeville, il est vrai sympathique, mais qui doit son originalité à l'homosexualité assumée de son personnage principal, devenu tête d'une famille mono-parentale malgré lui. Les quiproquos s'alignent gaiement autour de lui, entraînant dans son sillage bordélique, sa collègue, cliché de la fille à pédé toujours en mal d'amour et déçue par les hommes, et son fils ainé, désespérant du moindre signe d'affection.
Pour le reste, la mise en scène est sans surprise, et heureusement que la répartie de Javier Camara, découvert en France dans « Parle avec elle » de Almodovar, en infirmier douteux, est là pour imprimer un rythme à l'ensemble. Car les situations restent assez convenues, tout comme le principe de l'amant dans le placard. Et on ne peut pas dire non plus que certains gags soient des plus légers comme la présence de l'examinateur Michelin finalement vendeur de pneu, qu'on avait deviné bien à l'avance. Sympathique, généreux, tolérant mais sans grande originalité tout de même.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur