COLD LUNCH
Paradis retrouvés
Un patron et son employée écrasent avec la voiture de la société une personne en roller. Ayant bu, le patron demande à son employée de prendre le volant à sa place et de déclarer qu’elle conduisait. Lorsque celle-ci refuse, il lui fait un chantage à l’emploi…
La Norvège n'en finit plus de nous livrer des films décalés. « Cold Lunch » fait ainsi partie de ces films cyniques venus du Nord, que l'on savoure, tout en restant un rien incrédules. Mais contrairement à « Kitchen stories », « Norway of life » ou au voisin « La nouvelle vie de Mr Horten », point de ciel bas et gris ici, la luminosité ambiante contrastant avec l'accumulation d'ennuis annoncée par un chapitrage finalement pas très utile. Cette oeuvre chorale se concentre principalement sur trois personnages (une fille jamais sortie de chez elle, un jeune homme efféminé et sans le sou, et une femme toute dévouée à son mari), dont les vies impactes les unes sur les autres.
A partir d'un accident de machine à laver qui oblige le jeune homme à couper les plombs, provoquant l'électrocution du père par disjoncteur interposé, et diverses violences conjugales, le scénario crée un effet papillon macabre. Au fil d'un récit en six chapitres, l'auteur tire une comédie dramatique désenchantée qui fait malheureusement rire parfois aux dépends de personnages aussi déroutant qu'attachants. Et il nous propose en conclusion, sa propre vision, très subjective, des « paradis retrouvés ».
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur