Festival Que du feu 2024 encart

PARKING

Un film de Mong-hong Chung

Comédie de classes

Un jeune homme achète des gâteaux avant de rejoindre sa fiancée. Mais quand il tente de reprendre sa voiture, une autre, en double file, l'empêche de sortir. Il demande alors de l'aide à un commerçant...

Le principe de « Parking » est simple: faire de son personnage principal un persécuté par une infinité de détails quotidiens, ici liés à sa volonté de déplacer sa voiture, sans cesse coincée. A cela, le scénario ajoute intelligemment une galerie de personnages bizarroïdes, dont il garde les clés jusqu'à la dernière minute, générant ainsi de multiples sous intrigues, parfois sources de danger (la présence de la voiture de mafieux locaux), parfois touchantes (la rencontre avec la famille dont la grand mère aveugle semble reconnaître en lui son fils disparu). On s'amuse donc naturellement des malheurs du héros, comme on est touché par ses rencontres.

Il faut avouer que le cercle vicieux est assez maîtrisé et que le sort s'acharne sur un personnage principal dont le caractère semble évoluer, du calme vers la rébellion. Entre les taxis qui refusent de le prendre, la fourrière qui s'en mêle, les mafieux qui se cachent derrière les vitres teintées, les sources d'ennuis sont légions. D'autant que les personnages auxquels il demande de l'aide ne se pas non plus très nets. Du tailleur qui se fait tabasser, aux amis qui mangent les gâteaux qu'il vient de racheter une seconde fois, on se dit qu'il ne s'en sortira jamais. Mais tout arrive...

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire