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SAD VACATION

Un film de Shinji Aoyama

Un exercice de style pas forcément crédible

En 1989, un tueur se suicide après avoir commis 6 meurtres. Sur un bateau, Kenji recueille l'enfant d'un père décédé. Il devient alors la cible d'un gang, qui cherche à récupérer le gamin...

« Sad vacation » n'est pas un film facile. Avec un important nombre de personnages, liés sans forcément le savoir, et qui se retrouvent dans une même maison à s'entre-déchirer autour de la notion de parenté, le film vire vite à l'exercice de style. Interrogation ouverte sur le pardon et la nécessité de faire payer à l'autre son irresponsabilité passée, le film, d'abord intéressant sur la nature des liens que l'on choisit, se perd ensuite en d'improbables histoires de clans et de famille recomposée malgré elle.

Restent quelques jolies scènes, insufflant une atmosphère étrange à cette oeuvre, comme la baignade tout habillé dans la rivière ou la pluie de bulles de savons. Des moments un rien hors du temps, qui viennent calmer les tensions que le récit est sensé monter en sauce. Coïncidences trop nombreuses, vengeances et conséquences trop sombres, et malédictions du lieu ou des liens du sang finissent de rendre « Sad vacation » confus et peu crédible. En bref, un film à la poésie appuyée et pas toujours à propos.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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