Festival Que du feu 2024 encart

THE DEAD GIRL

Un film de Karen Moncrieff

Sombre

Alors qu'elle se promène dans des vignes, une femme découvre le corps d'une inconnue. Contre l'avis de sa mère, possessive, elle décide de prévenir la police...

Construit autour de quatre portraits de femmes ayant chacune un lien différent avec la victime (chapitrés « l'étrangère », « la soeur », « la femme », « la mère »), le scénario de « The dead girl » nous emmène habilement dans les méandres du coeur de chacun de ces personnages, parsemant le récit de quelques fausses pistes bien senties. Certes le ton est parfois infiniment triste, car l'on découvre à chaque fois les souffrances intimes de ces femmes, dont les réactions surprennent et dont l'entourage ou les rencontres compliquent parfois la vie, à force d'incompréhension ou de manque de communication.

Chacune fait ainsi le deuil de différents aspects de son existence, d'une soeur disparue, d'un rêve de vie sociale « normale », de l' « image » d'une fille bien sous tous rapports... Loin d'être sous tendu par une quelconque morale, le film se complait cependant dans la description de misères sexuelles, sentimentales, et morales justement, en affichant finalement un profond pessimisme quant à la nature humaine. Restent quelques beaux moments, déchirants, comme le départ de Toni Collette de chez une mère gueularde et haineuse, ou le repas de famille d'une soeur qui souhaite que le deuil soit enfin fait, pour mieux recommencer à vivre.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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