LA RONDE DE NUIT
Distorsion
Peter Greenaway n'avait rien réalisé depuis ses expériences avec les valises qui retraçaient la vie d'un certain Tulse Lupper, restées jusque là inédites en salles en France (« The moab story » et ses suites). Le voici de retour avec un essai très pictural sur la vie quotidienne de Rembrandt, ses femmes successives, ses tableaux et les intérêts de ses clients. Très théâtral, le film reconstitue magnifiquement différents tableaux du maître et offre à Martin Freeman (« Love actually », « H2G2 ») un rôle d'importance, d'homme d'affaire, séducteur un rien libertin, pris en tenaille entre ses idées et les .
Décryptant les messages que le peintre est sensé vouloir faire passer au travers d'une représentation en mouvement ou action, de bourgeois hollandais pourtant immobiles dans leurs poses, le scénario met en avant susceptibilités des marchands et enjeux politiques de l'époque. Un film aussi intéressant sur le fond que picturalement, mais qui peine un peu à trouver un souffle, malgré un humour omniprésent.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur