SOUFFLE
Etrange et drôle à la fois
Du jour où elle apprend que son mari a une relation adultère, une femme décide de se donner corps et âme à un prisonnier condamné à mort en lui rendant visite pour lui apporter joie et espoir. Ce comportement attisera questionnements puis jalousie dans le cercle intime de la jeune femme mais également dans celui du détenu…
Un vent d’innocence et de désir, d’interdit et de passion souffle sur le nouveau film de Kim Ki-duk. Son long métrage, présenté à Cannes en compétition officielle, met en osmose deux personnages qu’à l’origine rien ne prédestinait à les faire se rencontrer. Et pourtant, une femme trompée par un mari volage et un détenu condamné à mort vont s’aimer et s’érotiser.
De la mort et du désespoir naîtra le bonheur et l’espérance. Kim Ki-duk colore le noir et fait du silence de somptueuses déclarations d’amour.
Etrange, sensuel et douloureux mais aussi kitsch, cocasse et métaphorique, « Souffle » peut laisser pantois ou peut entraîner dans de hautes sphères jouissives. Dans tous les cas, il ne laissera pas indifférent, cisaillant comme un souffle au cœur...