LA 11ÈME HEURE
Un fouillis innommable
Le réchauffement climatique et ses conséquences, commentées par Leonardo Di Caprio…
Leonardo Di Caprio avait fait le déplacement à Cannes pour présenter ce documentaire sur le réchauffement planétaire, qu'il a produit lui-même. Si a sa vision, l'on a bien saisi le message sur la nécessaire implication des individus, des Etats (et des Etats Unis) dans l'évolution des modes de vie et de production, on est vite agacés par ce que n'est finalement qu'un alignement hasardeux d'interviews ou dires d'experts, tous présentés comme indépendants.
On est proprement atterré de s'apercevoir, que malgré un chapitrage prétexte, le film n'adopte aucune une structure claire, anéantissant au passage tout effort de pédagogique (contrairement à « Une vérité qui dérange » l'an dernier). Le film de Al Gore, s'il n'allait pas très loin en terme d'informations scientifique, pour qui s'était déjà intéressé au sujet, avait au moins le mérite de faire une synthèse claire des causes des dérèglements et des tendances actuellement à l'oeuvre.
En revenant sans cesse sur des grandes affirmations, à peine étayées par quelques images de catastrophes naturelles montées à la va vote, dans un désordre par moment perturbant, « Le dernier virage » semble bien mal amorcé. D'autant que Di Caprio apparaît lui même régulièrement pour mieux enfoncer le clou, faisant presque douter de la crédibilité de certains messages, malgré ses qualités d'orateur ou de porte parole. Très décevant.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur