Festival Que du feu 2024 encart

À L'INTÉRIEUR

Un film de Alexandre Bustillo

Du gore mais du bien de chez nous !

Sarah est une jeune femme enceinte photographe qui vit seule (son mari est décédé récemment) dans sa maison de la banlieue parisienne. Elle ne va pas l’être très longtemps car une mystérieuse femme en noir va faire irruption chez elle par surprise et va tout faire pour récupérer l’enfant qu’elle porte en elle. Sen suivra un affrontement hors du commun entre ces deux femmes que tout semble opposer…

Ce film est en fait découpé en trois actes distincts faisant évoluer l’intrigue de façon latente et la tension de manière montante. Le scénario est finalement très original et pas toujours facile à suivre malgré son aspect « bien ficelé ». On distingue bien l’affrontement de ces deux femmes totalement opposées et qui semblent pourtant poursuivre la même quête, sans savoir réellement pourquoi. Le film n’entre pas dans la catégorie du gore classique, sans aucun fondement : il y a ici une histoire un peu floue par moments mais qui se tient néanmoins. Et celle-ci évolue de façon brutale et extrême tout en gardant une logique malgré tout.

Les effets spéciaux sont bien amenés et techniquement bien faits pour la plupart. Le malaise est quand même bien là et nous hante durant tout le film jusqu’à la fin où, bien sûr, on apprend encore des choses. Dans la salle du Miramar à Cannes, on sentait monter la tension des spectateurs de cette première mondiale, certains riaient mais jaune et beaucoup moins sur la fin, signe d’une action bien menée. La situation de départ était certes banale, mais elle « part vite en vrille ». Chacun s’identifiera aisément à Sarah. On se met dans sa peau, on vibre en symbiose avec elle, on souhaite qu’elle s’en sorte, bref, on est dans son camp !!!

On pense néanmoins que malgré tout cela va bien finir, mais hélas non : guère de note optimiste dans ce huis clos plus qu’intimiste où la violence lancinante crée l’effroi ! Un bon film néanmoins, teinté de beaucoup de rouge sang, avec des actrices qui se donnent à fond dans toutes les scènes et qui ont dû avoir bien du mal à sortir de ce scénario éprouvant à plus d’un titre. C’est en tout cas ce que me confiait Alysson Paradis à la sortie quand je la félicitais de sa très bonne prestation.

Hugues MinotEnvoyer un message au rédacteur

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