JE M'APPELLE ELISABETH
Faiblesse des sensations
Avec son nouveau film, Jean Pierre Améris ("Poids Léger") a souhaité faire un film a hauteur d'enfant, restituant les impressions que l'on peut avoir à 11 ans. De la peur de traverser le jardin de nuit, à l'étrangeté des rapports avec les adultes, il s'est essayé en vain à nous faire revivre des moments qui devraient tous nous interpeller de par leur simplicité. Mais la sauce ne prend pas et l'on se surprend à découvrir la fin du film avant même de se dire qu'il a commencé.
La faute à un scénario quasiment inexistant, qui tient à lui seul dans le phrase de résumé ci-dessus. Si les paysages sont sympathiques (le film a été tourné dans le Parc Naturel du Pilat), leur seule présence ne suffit pas à compenser la faiblesse des enjeux, certes bien plus importants aux yeux de l'enfant qu'aux notre. Pas sûr que les plus petits y trouvent leur compte, malgré le charisme indéniable de la jeune interprète qui sonne juste de bout en bout.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur