JUGEZ-MOI COUPABLE
POUR: Niveau +2 - Vin Diesel laisse ses muscles au vestiaire : on en redemande !
Voilà un film qui a le don de surprendre ! Les « Parrain » et consorts nous avaient habitué à des films de mafia où fusillades et marres de sang côtoyaient les grands rassemblements de la « famille ». Sydney Lumet change radicalement de ton avec « Jugez-moi coupable » où il n’est jamais question de crimes, à peine parle t-on de trafic de drogue, le tout baignant dans une atmosphère bon enfant où, malgré tout, la « famille » reste au cœur de l’histoire.
En réalité c’est même ce dont il est principalement question dans le film. Jackie DiNorscio préfère purger sa peine plutôt que de dénoncer tous ses amis alors même qu’il est obligé de clamer à longueur de temps qu’il les aime, alors même que son cousin ait pourtant essayé de l’abattre froidement et alors même que sa propre femme refuse l’amour qu’il lui porte !
Non vraiment, la famille, dans ce film, c’est une vraie philosophie. Et quand la justice attaque cette philosophie, Jackie DiNorscio ne se défend pas, il se bat. Il refuse même un avocat pour l’aider dans ce combat. La seule arme légale qu’il a en sa possession c’est l’humour !
Ainsi, Vin Diesel incarne un Jackie DiNorscio qui tire en plein cœur des jurés ses meilleures tirades à la fois tendres, maladroites et touchantes, mais toujours à mourir de rire ! On se surprend même à attendre avec une grande impatience la future « réplique-joke » de Jackie !
Vin Diesel étonne dans ce registre qu’on ne lui connaît guère d’autant plus que pour l’occasion il revêtit un nouveau look et s’approprie un accent et un phrasé qui incite ardemment de vous conseiller à le voir en VO sous-titrée.
La dernière surprise est à la toute fin du film et pour ne pas gâcher votre plaisir (voire votre déplaisir, c'est selon), je m’abstiendrai de tout commentaire : rendez-vous simplement dans les salles obscures et jugez par vous-mêmes !
Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteurSe défendre soi-même lors d'un procès n'est pas une mince affaire. C'est ce que va apprendre le personnage principal du film de Sydney Lumet, "Juges moi coupable" où les mafieux sont mis en valeur comme des exemples de débrouillardise gentillette... à suivre bien entendu. Au début de ce qui se veut être une comédie, on n'oublie pas de nous rappeler que l'histoire est inspirée de faite réel, et surtout que certains des dialogues sont issu des notes du greffier! Alors que penser de ce scénario qui dépeint le procureur comme le méchant de service, colérique et prétentieux, face au malfrat, des plus amusants et irrévérencieux. On oublie bien vite que ces gens ont tué, pour de l'argent et qu'ils sous-tirent des sommes importantes à toutes les branches de l'économie.
Mais les auteurs ne s'embarrassent pas de cela, préférant mettre en valeur la victoire des escrocs, ou leur tolérance (regardez ils ont nain pour avocat!). Heureusement, les adeptes pourront peut être se raccrocher à quelques tirades, il est vrai, bien senties, servies par un Vin Diesel en pleine forme. Ce dernier étonne dans ce rôle où il est méconnaissable, à la fois vieilli et avec une coupe de cheveux patinée. Si ce film a un intérêt, c'est bien lui et son accent "à l'italienne".
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur