NEIL YOUNG: HEART OF GOLD
D'une déroutante simplicité
Dans sa belle ville de Nashville, Neil Young propose un concert basé sur son nouvel album « Prairie wind ». L’occasion de découvrir un artiste proche de son public…
Alors qu'il s'ouvre comme beaucoup d'autres documentaires sur une série d'interviews de musiciens et collaborateurs du célèbre chanteur, "Neil Young: heart of gold" vire rapidement au concert mis en image, pour ne plus s'en détourner. Jonathan Demme ("Le silence des agneaux") se permet même, dans les premières séquences, sur fond musical de la chanson phare du film, "It's a dream", un montage séduisant montrant de multiples façades de la ville. Il l'avait déjà fait en ouverture de son "Philadelphia", plongeant le spectateur dans une ambiance urbaine facilement reconnaissable.
Laissant rapidement sur le coté les considérations ou les commentaires sur la générosité et le professionnalisme du chanteur, le réalisateur préfère laisser la musique imprégner la pellicule, au travers de belles images d'une scène et d'une troupe qui respire la cohésion. On se laisse bercer par de douces mélopées et on apprend à découvrir par petites touches, avec ses propres mots livrés à la foule, le personnage privé, ses doutes, ses blessures, ses pertes, mais surtout son humour si bien caché derrière un visage souvent impassible. Une jolie virée au pays de la country.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur