MA FEMME S'APPELLE MAURICE
POUR: Niveau +2 - Une caricature un brin lourde, mais souvent drôle
Lors d’un voyage à Venise, un homme d’affaires plaque sa maîtresse, un rien dépensière. De retour à Paris, cette dernière décide de rendre visite à la femme trompée. Pris de panique, le mari demande à Maurice, bénévole dans une association caritative, de laisser parler son côté féminin et remplaçant sa femme au pied levé…
Il fallait oser transférer au cinéma, cette désormais classique pièce de boulevard. Fonctionnant sur le principe de la grande réunion impromptue de tous les protagonsites de l'affaire en un seul lieu (le mari, la fausse femme, les amis de la femme, la maîtresse, le mari de celle-ci…) et sur les confusions d'identité, le film atteint son but : faire rire. Difficile de ne pas se gondoler de plaisir devant les obsessions du fameux Maurice, les certitudes de la bourgeoise Anémone, ou les accoutrements des Chevalier et Laspalès version femmes mûres (effrayant).
Alors si le film est un peu irritant, c'est peut-être du fait du casting de la maîtresse et de son mari (ventes européennes obligent ?), dont les personnages, s'ils sont caricaturaux, sont de plus sur-joués à outrance. On y croit pas une seconde, tout comme à la plupart des scènes extérieures à l'appartement, Poiré nous refaisant le coup du découpage ultra-speed. Mieux aurait valu s'en tenir au huis clos initial.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurJean Marie Poiré peut être fier d'avoir signé l'un des plus mauvais film de l' histoire du cinéma français. Tous les ingrédients d'un bon navet sont réunis: des acteurs tous plus mauvais les uns que les autres, une mise en scène inexistante et des dialogues tellement pauvres que même Lagaf n'aurait pas osé les écrire. Chevalier et Laspales prouvent pour la seconde fois au cinéma qu'ils n'ont rien à lui apporter; quant aux autres têtes d'affiche (Martin Lamotte, Anemone, Danièle Evenou, Annie Lemoine, JP Castaldi), elles ont montré plus de talent et de verve sur les plateaux des émissions les plus populaires (au mauvais sens du terme) de la TV. Même Benjamin Castaldi et Macha Beranger sont présents : la comédie française n'a qu'à bien se tenir!!!.
La réalisation rappelle les mauvaises comédies des années 70 et la musique est omniprésente et beaucoup trop forte (les mauvaises langues dirait que c'est pour masquer les dialogues); de plus pour la première fois ( ?) au cinéma, on entend un jingle radio (le top horaire de NRJ) entre deux chansons ! Après le Disney de Noël ,les distributeurs auraient-ils instauré une nouvelle tradition cinématographique : la mauvaise comédie de rentrée scolaire (rappelez vous " Absolument fabuleux ", un an déjà) ?
Arnaud CurtEnvoyer un message au rédacteur