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POUR LE PLAISIR

Un coupable trop parfait

François (François Berléand), garagiste de son état raconte à son psy (Samuel Le Bihan) que sa femme (Nadia Farès) l'a trompé avec un assassin. Alors qu'une brute épaisse, haïe de tous est massacrée à proximité du garage, celui-ci s'accuse du meurtre, pour « entrer dans le fantasme » de sa femme...

Partant d'une idée plutôt intéressante : l'assassin héros qui libère la communauté et déchaîne les passions, « Pour le plaisir » va rapidement prendre l'eau. Pourtant servi par un panel d'acteurs impressionnant, le film ne parvient jamais à prendre son rythme de croisière et se borne finalement à délivrer cliché sur cliché. Paradis de l'hypocrisie et de l'opportunisme, ce petit village du Nord ne parviendra finalement jamais à nous convaincre de sa bonne foi.

On ne peut qu'être étonné de ce raté, tant on avait aimé le précédent film de Dominique Deruddere (« Everybody famous ») et la pléiade d'acteurs réunie ici (Berléand campe, comme à son habitude, le salop parfait, tout comme Lorant Deutsch joue une nouvelle fois le parfait imbécile). Au final, on apprécie l'idée du film et on se dit que le spectateur ira le voir pour le plaisir des yeux (Cécile Cassel, Nadia Farès, Samuel Le Bihan) mais ne pourra qu'en ressortir déçu ou frustré de la voir ainsi gâchée.

Rémy MargageEnvoyer un message au rédacteur

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