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LE FATALISTE

Un film de Joao Botelho

Ennui inexorable

Un chauffeur conduit son patron sur les routes du Portugal. Pour tuer l'ennui, il lui raconte ses histoires de cœur et de séducteur…

Décidément le cinéma portugais à bien du mal à montrer la moindre signe de modernité. Et ce n'est pas avec cette adaptation de « Jacques le fataliste » de Diderot, que les choses vont changer. Le film, bavard en diable, se veut enjoué et volage, à l'image des actes imaginaires ou réels, on ne le sait, de son fantasque personnage principal. Mais les coups de folies, ou les actes sans remords de celui-ci (voir sa réaction après l'accident de voitures qu'il a causé), ne font pas oublier qu'on nous dépeint un homme quelconque, vêtu des plus classiques, et interprété avec un entrain peu convaincant.

On s'ennui donc ferme face à la lenteur d'un récit qui s'embourbe entre aubergistes compréhensifs, puis agacés, puis de nouveau complices. Et il est bien difficile de faire le tri dans les aspirations d'élévation sociale du chauffeur, dont la devise, en bon fataliste, est que « tout est écrit ». Tout se permettre, parce que « tout est écrit » est un paradoxe bien difficile à mettre en images. Et Joao Botelho n'a pas réussi à le faire.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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