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JE T'AIME, JE T'ADORE

Un film de Bruno Bontzolakis

Un film qui n'échappe pas aux clichés

Delphine (Sarah Grappin) vit avec Laurent (Manuel Blanc), qu'elle fréquente depuis qu'elle a eu quinze ans. Alors qu'elle vient de tomber enceinte, ce que le père du garçon, chez lequel ils habitent, ne semble guère apprécier, elle fait la rencontre d'un athlétique professeur de natation (Clovis Cornillac)…

Tourné en vidéo numérique, ce petit film qui se veut réaliste et mouvementé, ne parvient pas à s'extirper des clichés sur le couple, la jeunesse désabusée ou l'adultère. Mêlant des histoires de perdition (le jeune père se met à dealer), de famille (le père les fout à la porte), de culpabilité (elle ne parvient pas à se décider à quitter son ami), de désir effréné de liberté, ainsi que de chomage, le réalisateur s'éparpille finalement entre les portraits.

On s'étonne ainsi de voir les méandres de faux suspense dans lesquels il entraîne le jeune vigile du supermarché, qui après avoir dragué la jeune fille, se trouve à proposer ses clés au copain, tout ceci dans un vestiaire pour hommes (doute sur sa sexualité) et s'avère finalement avoir un enfant en bas âge ! De même, le contraste, trop fort, entre les malheurs et heurts du couple, et les gamineries du toujours formidable Clovis Cornillac, achève de discréditer le sérieux de l'ouvrage. Dommage.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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