FAMILLE À LOUER
Une comédie noëlienne produite à la pelle !
Un jeune publicitaire cynique est contraint par sa copine et ses amis de passer Noël seul. Un psychiatre lui conseille alors d’aller brûler ses griefs devant la maison de son enfance pour en finir avec ses souvenirs néfastes. Mais les nouveaux occupants, réticents au début à accueillir le jeune homme, vont se révéler surprenants : celui-ci va en effet « les louer pour les fêtes »…
Le film de Noël est comme le western ou le film d’horreur, un genre purement américain et il serait drôle de disserter sur ce type de comédies et sur les messages qu’elles véhiculent. Si dans bon nombre de pays, la fête de Noël n’est qu’un prétexte au film, il constitue ici la base et l’enjeu narratif de celui-ci. D’où l’histoire de ce jeune homme, self made man accompli, se retrouvant face à une de ces angoisses, la famille, dernier recours pour ne pas passer les fêtes seul.
Comme d’habitude le personnage principal redécouvre à travers la cellule familiale, son enfance et donc son humanité. Comme d’habitude la famille rejette d’abord cet « ancien nouvel » arrivant, qui peu à peu va s’intégrer à cette famille, revigorant celle-ci et la transfigurant même. Sauf que cette fois-ci, le personnage va avoir à faire à une autre famille que la sienne. Certes le propos peut paraître seulement légèrement original, mais les sourires sont présents, surtout dans la première demi-heure et par la suite, les comédiens deviennent attachants, surtout le « père de famille adoptif », beauf à la Homer Simpson en plus léger mais qui se prend peu à peu au jeu.
Et toutes les situations de Noël y passent, de l’achat du sapin, à la cérémonie des cadeaux, le scénario n’est qu’un prétexte à une charge des rites de Noël et de ses dérives. C’est drôle au début puis devient bien trop moralisateur par la suite sans que la réalisation et le scénario ne relèvent la sauce. De plus Ben Affleck devient de plus en plus crispant, lorsque la fille de sa famille louer réapparaît. Elle est d’ailleurs la seule à vraiment mesurer les enjeux et le cynisme de la situation. Mais comme d’habitude l’amour va les rapprocher et atténuer les différences.
Une comédie partant d’un postulat original, drôle par moments, mais ultra cynique, surtout à travers des dialogues bien sentis entres des comédiens en pleine forme.
Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur