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Festival
Festival Lumière 2011 : Jour 3
Jeudi 06 octobre 2011
LE CHOIX DES ARMES – 1981 de Alain Corneau
Cinéaste phare du polar à la française, le regrétté Corneau est ici à l’honneur. Avec son casting costaud (Montand, Depardieu, Deneuve, Blanche, Galabru, Lanvin, Anconina) et son approche personnelle du sujet, "Le Choix des armes" fait partit de ses films que l’on (re)découvre sur grand écran avec un plaisir non feint. Mise en scène au cordeau, cinémascope foudroyant, rythme trépidant et interprétation parfaite (quand Montand dit de la fermer, ça rigole pas vraiment…), tout ici touche au sublime. Plus proche d’un cinéma populaire à l’américaine que des aînés nationaux (Melville en tête), Cornaud alterne suspense et émotion avec talent, et nous rappelle à quel point il fut l’un des meilleurs. Simplement indispensable.
TABLE RONDE AUTOUR DE LA PRESSE INTERNET
Table ronde organisée en présence de bloggeurs dit « amateurs » (L’ouvreuse et Lanterna-Magica) et d’autres professionnels comme Aurélien Ferencszi (Télérama) sur les rapports entre blogs et presse écrite. Tournant autour de plusieurs questions comme « les blogs prennent ils la place de la presse écrite, l’importance et la pertinence des commentaires ou le fait d’écrire pour soi ou son lectorat, le débat fut « gentillet ». La durée plutôt courte (1h15) n’aura pas permis d’aborder des sujets comme la différence de moyens disponibles par internet, comme le podcast. Une expérience à renouveler car parfaitement maitrisée dans son animation.
MINI NUIT DE LA BANDE ANNONCE
Axel Brücker, grand collectionneur de bandes annonces (il en a d’ailleurs ouvert un musé) est venu présenter une sélection de 3h incluant des pièces hautes en couleurs tel "Les 10 Commandements", "Psychose" ou encore "Metropolis" par Giorgio Moroder. Proposant quelques thèmes comme Gérard Depardieu ou les remakes américains de films français, la soirée fut un succès total à renouveler absolument par le festival l’année prochaine. On ne voit pas le temps passer tant c’est un plaisir de se replonger dans le passé de cet élément cher au cinéma.
FLEUR PÂLE – 1964 (Kawaita hana) de Masahiro Shinoda
Troisième film du cycle « Yakuza ! », toujours présenté par le passionant Yves Montmayeur, voilà un film bien différent des deux électrochocs de Kinji Fukasaku. Ancien assistant d’Ozu et pionnier de la Nouvelle vague japonaise des années 60, Shinoda semble préférer la réflexion et la contemplation aux réglèments de comptes sanglants propre au genre. Dans un noir et blanc expressionisme d’une beauté folle, il s’attarde à nous décrire la dérive mentale d’un yakuza fraîchement sortie de prison et en proie aux doutes. Entre le respect des règles de sa « famille » et ses aspirations à une vie différente, le bonhomme nous entraîne dans un Tokyo labyrinthique où les salles de jeux sont autant de pièces oniriques. Une sacrée découverte.