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Festival du film court de Villeurbanne 2024 : retour sur le programme 2 de la Compétition internationale
On est retourné hier sur les fameux sièges bleus du cinéma le Zola pour la deuxième partie de la diffusion de la compétition internationale du Festival du film court de Villeurbanne. 45 ans de festival, comme nous l'a rappelé la géniale équipe du Zola représentée par Sylvia Da Rocha, programmatrice et coordinatrice du cinéma. 1400 films on été visionnés pour arriver à cette crème de la crème qui nous permet de plonger avec délice dans chacune des ambiances, thématiques et visions du cinéma singulières des réalisatrices et réalisateurs dont quelques unes et uns sont présents tout au long du festival. Alors sans tarder, revenons sur ce programme 2 qui laisse le dialogue de côté au profit d'une ambiance…
L’exode au travers de 2 films
"Eternal" (Sabali) de Valentin Guid se présente comme une fiction musicale, une très belle contemplation accompagnée d'une musique bien connue pour aborder le thème de l'exode et de la patience (sabali) nécessaire pour le long voyage entrepris par son personnage principal.
On reste dans le thème de l'exode avec le glaçant "Métal Hurlant" réalisé par Nicolas Aubry, dans lequel j'ai personnellement appris qu'il existe des détecteurs de CO2 dans les camions des transporteurs pour empêcher les gens de s'y cacher pour passer des frontières. Un film qui dénonce un système terrible pratiquant le chantage financier tout en jouant avec les limites physiques des individus.
Deux très courts, en forme d’histoires de famille
On passe à un court très mise en scène : "Match" de Danny Fonseca raconte un affrontement entre un père et son fils, sous la forme d'une partie de ping-pong intense. Sans aucun dialogue ou presque, ce film à la fois drôle et cruel, autour de l'intransigeance d'un père et le besoin d'émancipation d'un fils, tient en haleine par sa chorégraphie et son rythme que traverse la question cruciale : qui du père ou du fils remportera la partie ?
"Les inconsolables" de Hugo Roblin est un très court (4 mn 30) qui touche en plein cœur. L'histoire d'une mère, sa fille et un twist : on en dit pas plus…
Deux courts métrages grinçants plus un film iranien inquiétant
On explore les pratiques absurdes des touristes en villes, en pleine nature et en règle générale partout où ils traînent dans "Been there" de Corina Schwingruber Ilic'. Un documentaire suisse aux caméras multiples qui semblent toujours être là où il faut quand il faut et qui rappelle la façon humoristique du photographe britannique Martin Parr de regarder ses contemporains se prendre en photos dans des positions et lieux absurdes, et évoluer dans la ville et la nature comme une meute. Drôle et grinçant.
Grinçant aussi est le film d'Alexandrea Meyer "Love you forever", une coproduction États-Unis/France dans laquelle l'actrice et réalisatrice explore la maternité sous un prisme... inquiétant. Un film de genre très bien mis en lumière.
On finit le programme avec cette coproduction franco-iranienne "There is no friend's house" d'Abbas Taheri. Une plongée dans la violence du système iranien, dans lequel se comporter en adolescente peut être lourd de conséquences, pour soi et sa famille.
Rendez-vous jusqu'au 17 novembre pour découvrir le reste de la programmation, au Zola bien sur !