NEWS
Festival
Festival du film court de Villeurbanne 2024 : retour sur le programme 3 de la Compétition internationale
On retourne dans la salle du Zola ce jeudi 14 novembre pour le deuxième jour de projection des court-métrages internationaux sélectionnés. Une sélection aux sujets divers mais assez sombre dans l'ensemble, comme un reflet du climat actuel international.
Trois films aux sujets importants
On commence avec "Le chant des bêtes" de Titouan Ropert, une fiction documentaire autour du sujet de la souffrance animale dans les abattoirs, regroupant images d'archives et témoignages, tourné en partie dans les bureaux de Libération. Un film à la mise en scène intéressante, constitué de plans très courts qui nous plongent dans l'enquête du protagoniste. Un film aussi qui n'épargne rien au spectateur : âmes sensibles s'abstenir ou fermer les yeux au bon moment.
"Frère" de Laura Chebar semble commencer plus légèrement, mais aborde un sujet tout aussi sérieux : celui des secrets de soirée tout en explorant les dynamiques de groupe d'une bande d'amies. "Kor" de Saman Hosseinpuor est un film Kurde issu d'une co-production Iran/France aux paysages, couleurs et vêtements magnifiques, tout comme son sujet : une mère part de son village chercher son fils qu'elle croit au service militaire, mais arrivée à la caserne, on lui apprend qu'il est parti depuis plusieurs mois… Quand elle le revoit enfin, elle découvre alors sa nouvelle identité. Un beau film et une vision rare du cinéma Kurde.
Deux réflexions autour de la ville
"Veilleuse" de Julien Huger nous emmène en terre expérimentale. Une ville la nuit, avec et sans humains, avec et sans animaux, mais presque toujours avec une lumière artificielle qui rassure ou surveille. Le temps s'étire grâce à une belle musique qui accompagne cette déambulation nocturne.
On explore également une réflexion autour dans la ville dans "4:00 Bullingerplatz" de Max Wuchner parlant de la transformation d'un quartier de Zurich et de sa gentrification qui semble soudaine au personnage principal.
Un final à la tension palpable
Retour dans l'asphyxie du premier court-métrage avec "Apnées" de Nicolas Panay, qui montre un infernal chantier de construction dans lequel les délais prennent le pas sur la santé physique et mentale d'une équipe de constructeurs. La tension monte autour du chef de chantier jusqu'à un terrible suspense final...
Le festival continue avec les programmes 4 et 5 avant la remise des prix finales : rendez-vous au Zola, toujours !