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Festival du Film Court de Villeurbanne 2023 : Regard sur la compétition Courts-Métrages – Programme 2

3 décembre 2023
Festival du film court de Villeurbanne 2023 News
© FFC Villeurbanne

On repart au Cinéma le Zola pour ce deuxième jour de projections de la compétition internationale du film court de Villeurbanne ! Rendez-vous au balcon bien installés dans les sièges bleus (un jour nous saurons les raisons de ce choix disruptif) du plus indépendant des cinémas du centre de l’agglo lyonnaise : parmi les 2400 films envoyés au festival cette année seulement une soixantaine ont été retenus, autant dire qu’on s’apprête à savourer la crème de la crème…

On passe vite

Malheureusement on passe vite sur le film de Guillaume Schimtt-Bailer "Nicole" et ces 3 minutes au compteur qui ne nous permettent pas de comprendre pleinement son scénario. On salue tout de même l’originalité de son montage qui crée un ping-pong intrigant entre le dialogue et la mise en scène. "Netsef" d’Eric Cayron prend quant à lui le risque de traiter d’un sujet aussi actuel qu’épineux en parlant d’inceste. Une belle tentative gâchée par quelques maladresses de scénario qui donnent à ce drame familial des airs d’épisode de soap opéra.

Ambiance ambiance

25 minutes enfermés dans un parking sous-terrain éclairé au néon dans lequel plane la menace de l’asphyxie par gaz d’échappement, c’est une expérience à vivre. Voici la proposition d’"Article 33" de Jean-Guillaume Sonnier, un film d’ambiance qui nous plonge dans ce monde sous le monde, englué par la froideur de la nuit. Dans cette semi-obscurité où les voitures deviennent des éléments prioritaires de protection, les Hommes perdent peu à peu le contrôle de leurs jugements moraux… Une superbe utilisation des lumières accompagne ce court au sous-texte profond.

Ça nous emmène loin

L’avantage d’une compétition internationale c’est qu’elle nous promet de nous faire voyager. Et on embarque avec plaisir avec "Nothing holier than a dolphin" de la réalisatrice grecque Isabella Margara et "Il faut tout un village" réalisé en Arménie par la cinéaste Ophelia Harutyunyan.

"Nothing holier than a dolphin" rappelle avec brio le pouvoir du récit et de la mise en scène en mêlant théâtre et cinéma : ici, une salle de restaurant devient une mer déchaînée où les tables font office de barques et les clients de fiers pêcheurs jouant l’histoire d’une étrange légende marine. Après la mer, la montagne avec "Il faut tout un village" : dans cette campagne arménienne sublimée par l’été, un village déserté par ses hommes partis travailler en Russie force les habitantes à se serrer les coudes et à entretenir leur indépendance. Une très belle réalisation qui évoque avec subtilité l’importance de savoir se débrouiller.

Celui qui résonne avec l’actualité

"Palestine Islands" de Nour Ben Salem et Julien Menanteau est le film qui touche peut-être le plus ses spectateurs par son thème si justement en lien avec l’atroce actualité qui se déroule en ce moment en Palestine. C’est une sorte de "Goodbye Lenin" palestien : le grand-père de Maha, douze ans, ne va pas très bien. Son dernier souhait avant de mourir serait de revoir Jaffa et la mer, situés derrière un check-point infranchissable… L’histoire, basée sur des bons sentiments, nous saisit cependant par la légèreté de ses dialogues et sa chute qui évoque toute la profondeur de ce qui ne peut être résumé en 22 minutes de film.

Micro-Trottoir réalisé par Georgy Batrikian :

Et voilà, nous sommes à la sortie du cinéma le Zola pour un micro-trottoir recueillant les avis des spectateurs à l’issue de la deuxième projection des films en compétition internationale - mercredi 22 novembre : "Nicole" de Guillaume Schimtt-Bailer, "Netsef" d’Eric Cayron, "Article 33" de Jean-Guillaume Sonnier, "Nothing holier than a dolphin" d’Isabella Margara, "Il faut tout un village" d’Ophelia Harutyunyan, et "Palestine Islands" de Nour Ben Salem et Julien Menanteau.

Voici les top et flop du public :

Amande Dionne Envoyer un message au rédacteur
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