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Festival du Film Court de Villeurbanne 2023 : Regard sur la compétition Courts-Métrages – Programme 5

9 décembre 2023
Festival du film court de Villeurbanne 2023 News
© FFC Villeurbanne

Rendez-vous de nouveau au cinéma le Zola pour la cinquième et dernière séance de projection de la compétition internationale où nous avons pu assister à une superbe salve finale avant l’annonce samedi 25 novembre des cinéastes récompensés. On est aussi heureux d’avoir pu découvrir cette belle sélection que triste de voir le festival toucher à sa fin…

Les plus courts

On commence par les films les plus courts de cette sélection, "Fragments" de Marie-Lou Béland, 8 minutes, et "Coupable(s)" d’Alexia Sanchis et Franck Llopis, 9 minutes. Deux courts qui en disent tous les deux long en traitant chacun à leur manière de sujets délicats. «"Fragments" utilise ainsi la voie du documentaire pour parler, à travers une succession de témoignages audio, de violences sexuelles. Mélangeant aux mots les corps filmés avec beaucoup d’esthétisme de celles dont on imagine écouter les histoires, ce film est un objet de cinéma dur, froid, mais précieux comme un diamant.

Sur le registre de la fiction maintenant, "Coupable(s)" d’Alexia Sanchis et Franck Llopis sort du lot par son coté très candide. On l’imagine comme le résultat d’un projet collaboratif autour du thème du harcèlement scolaire, des acteurs et actrices de 8 à 30 ans, plus ou moins aguerri(e)s à la comédie, se succèdent devant la caméra d’un inspecteur de police menant l’enquête dans un pensionnat où un crime a été commis. Une mise en scène dépouillée mais efficace.

Les plus à l’ouest

On voyage de la Suède à l’Irak avec "Torn" de Jahfar Muataz, où le jeune Malik, 14 ans, retourne vivre après l’exil forcé de ses parents pendant le régime de Saddam Hussein. Un film à l’image magnifique qui fait une très belle utilisation des couchers de soleil comme des lumières de la ville, et qui traite de manière subtile de racisme ordinaire comme de déracinement.

On part à l’ouest encore avec le portrait de ce frère plus qu’excentrique dans "Maison blanche" de Camille Dumortier. Récompensé par le Grand prix du festival, on aimerait de ce court qu’il soit un long tant on s’attache rapidement à ce frère et à sa petite sœur : lui, le jeune homme fou, entre autres, de cinéma, une caméra vissée à la main, mélangeant de manière inquiétante fiction et réalité ; elle, âgée d’une dizaine d’années et dotée d’une admiration sans borne pour cet adulte qui la traite d’égal à égal. Des acteurs impeccables, une introduction maline, des personnages attachants : bref un beau palmarès.

Les plus cruels

Difficile de raconter beaucoup de l’histoire de "Monochrome" de Cédric Prevost, qui promet un vrai twist dans son scénario. Un film au sujet politique qui réussit cependant à instaurer de suite un suspense digne d’un bon western.

On monte pour finir d’un cran dans la tension avec "Les dents du bonheur" de Joséphine Darcy-Hopkins, récompensé par le Prix de la production (industries techniques). Un film qui réussit à instaurer une ambiance de malaise digne d’un grand thriller, avec quatre petites filles jouant à un jeu de société. Une bonne idée de scénario parfaitement mise en scène qui met en parallèle l’écart des points avec l’écart de classe sociale. Aussi dérangeant qu’efficace.

Micro-Trottoir réalisé par Georgy Batrikian

Nous voilà à nouveau, à l’issue de la cinquième projection des films en compétition internationale, vendredi 24 novembre, devant le cinéma Le Zola. Pour recueillir l’avis des spectateurs sur les films  "Maison blanche" de Camille Dumortier, "Fragments" de Marie-Lou Béland, "Coupable(s)" d’Alexia Sanchis et Franck Llopis, "Torn" de Jahfar Muataz, "Monochrome" de Cédric Prevost, et "Les dents du bonheur" de Joséphine Darcy-Hopkins

Voici les top et flop du public :

Amande Dionne Envoyer un message au rédacteur
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