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Festival de Venise 2024 : l’énorme déception de "Joker : Folie à deux"
Compétition
JOKER : FOLIE À DEUX
de Todd Phillips
avec Joaquin Phoenix, Lady Gaga, Brendan Gleeson, Catherine Keener, Zazie Beetz..
Notre premier avis sur le film "Joker : Folie à deux"
"Joker : Folie à deux" était l’un des films les plus attendus de cette 81e Mostra. La déception est d’autant plus grande que le film s’inscrit à peine dans la suite de la révolte finale du premier volet, qui permettait de rentrer dans la personnalité perturbée d'Arthur, alias le Joker, paria ayant laissé s’exprimer sa violence exacerbée par l’attitude de toute une société envers lui, et ayant fait des émules. Si l’on comprend au fil du film que le choix a été fait de ne pas suivre cette voie de la révolte sociale, on se demande longtemps quand est ce que le film va vraiment commencer. Il faut d’ailleurs endurer presque deux heures d’une très longue mise en place, avant que n’arrive enfin un peu d’action.
Si on avait bien senti avec la bande annonce et le titre de ce deuxième volet, que c’est toujours du côté de la psychologie du personnage, amplifié dans sa folie par l’attitude de Harley Quinn et leur idylle naissante, la déception est d’autant plus grande. Car rien de la folie promise n’est présent à l’écran, les scènes musicales s’enchaînant plus sages les unes que les autres, réduisant le personnage de Lady Gaga à peau de chagrin, comme la psychologie de celui de Joaquin Phœnix à un ponctuel rire mécanique, qui n’a plus rien d’inquiétant. Préfèrant donc jouer la carte de la montée en tension, en singeant le premier volet, la mise en scène de Todd Philips donnant le change un temps, c’est justement l’absence de toute réelle tension qui marque ici, celle-ci ne parvenant jamais à monter d’un cran. Les fans vont donc être légitimement très déçus, même si le point de vue sur Arthur comme supposé non-leader reste tout de même intéressant, mais s'avère au final, inexploité.