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Festival
Festival de Venise 2024 : Daniel Craig en recherche de liens dans "Queer"
Compétition
QUEER
de Luca Guadagnino
avec Daniel Craig, Drew Starkey, Jason Schwartzman, Lesley Manville, Michael Borremans, Andra Ursuta, David Lowery...
Notre premier avis sur le film "Queer" :
C’est en quelque sorte dans un voyage intérieur que nous entraine "Queer", le nouveau de Luca Guadagnino, réalisateur de "Call me by your name" et "Suspiria", adapté du roman de William S. Burroughs. Son personnage principal est interprété par un Daniel Craig ("Mourir peut attendre", "Glass Onion : une histoire à couteaux tirés"), adoptant avec ce qu’il faut de distance, ce rôle d’un homme vieillissant, obsédé par la beauté des jeunes hommes qu’il croise à Mexico, où il s’est réfugié à cause de ses problèmes d’addiction. Visiblement habitué à payer pour du sexe (il sort un billet de son porte feuille après avoir fait l’amour avec un jeune mexicain, avant de se raviser), celui-ci va faire plusieurs rencontres successives qui vont lui redonner l’espoir en une véritable connexion. Une connexion qui se matérialise dans une mystérieuse plante, le Yage, capable de démultiplier les capacités de télépathie, et dont il partira à la recherche plus au Sud, en Amérique Latine, en bonne compagnie.
Histoire d’amour hésitante et contrariée, "Queer" aborde le vieillissement et la persistance du désir de lien avec un mélange d’élan et de nostalgie. Autour de ses deux personnages principaux, l’un fuyant, l’autre trop démonstratif, c’est une relation déséquilibrée qui s’installe, faite de dépendance et d’espoirs contrariés. Guadagnino y assume une approche physique de leur connexion, jusque dans une très belle scène aux corps nus, magnifiquement chorégraphiée, où leurs caresses semblent s’interpénétrer grâce à de subtiles effets spéciaux. Un film à la belle tristesse, qui nous emporte dans les turpitudes d’un personnage entre la vie et la mort.
