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Festival
Festival de Venise 2024 : Angelina Jolie joue l’intimité de "Maria" Callas pour Pablo Larrain
Compétition
MARIA
de Pablo Larrain
avec Angelina Jolie, Pierfrancesco Favino, Alba Rohrwacher, Haluk Bilginer, Kodi Smit-McPhee...
Notre premier avis sur le film :
Habitué du Festival de Venise, où il a été de nombreuses fois en compétition, avec autant des films politiques ("Santiago 73 Post mortem", "El club", qui lui a valu le Grand Prix) que des biopics ("Jackie", "Spencer", "Neruda"), Pablo Larrain était donc de retour hier sur le Lido pour présenter "Maria", film sur les derniers jours de la cantatrice Maria Callas. Pour ce biopic qui revient en trois chapitres à la fois sur sa quête pour retrouver sa voix (elle a cessé de se produire depuis 4 ans et demi), sur sa rencontre avec Onassis et sur son rapport conflictuel avec sa mère, le réalisateur a choisi de confier le rôle principal à Angelie Jolie, qui joue donc la diva, mesurant chacun de geste et cachant derrière son calme apparent certains ressentiments qui explosent à quelques moments ponctuels (le public trop exigeant, le refus d’écouter ses propres enregistrements...).
Si l’actrice s’en sort bien, elle n’est pas aidée par un scénario aux poncifs récurrents, qui choisit de raconter le personnage par des dialogues fictifs entre la Callas et un reporter qu’on suppose être le fruit d’une imagination influencée par sa prise de médicaments non contrôlée. Ses visions permettent cependant une certaine introspection qui mène à des flashs-back en noir et blanc qui viennent éclairer les imperfections de la vie de cette femme à la voix parfaite. Baigné dans des morceaux d’opéra et de musique classique, "Maria" peine à émouvoir, plombé par le trop de compassion dont font preuve ses attentionnés domestiques, offrant pourtant de petits rôles aux deux acteurs italiens les plus en vue du moment : Alba Rohrwacher et Pierfrancesco Favino. Une déception qui confirme, après le pesant "Jackie", que Larrain est bien meilleur dans le film politique ou social.
