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Festival
Festival de San Sebastián 2021 : "La Hija", thriller efficace venu d’Andalousie
Hors compétition
LA HIJA
de Manuel Martín Cuenca
avec Javier Gutiérrez, Patricia López Arnaiz, Irene Virgüez, Maria Morales...
Notre première impression sur le film :
C’est dans la Sierra à proximité de Jaen, petite ville située au nord de Grenade en Andalousie, que se situe l’action de "La Hija", film présenté à San Sebastián hors compétition, avant la projection duquel a été remis le prix Donostia à Johnny Depp, pour l’ensemble de sa carrière. Un décors rocailleux, dans lequel un domaine fait d’une belle demeure de pierres, entouré de chênes, gardé par deux chiens plutôt nerveux, concentre quatre vingt pour cent des scènes, alors qu’un tuteur d’un centre pour délinquants juvéniles accueille en secret une jeune femme enceinte, censée s’être échappée de l’institution. Une situation rapidement plus complexe qu’elle n’y parait initialement, le couple qu’il forme avec sa femme n’ayant pas réussi à avoir d’enfant.
C’est dans la légère ambiguïté du mari (toujours formidable Javier Gutiérrez, vu notamment dans "La Isla Mínima" et "Champions"...), beaucoup plus stable que sa femme (Patricia López Arnaiz, parfaite dans l'effroi maîtrisé) que se dessine le dérapage possible d’un scénario qui prend le temps d’installer le malaise d’une situation qui s’apparente dans un premier temps à une sorte de refuge. La jeune Irene Virgüez tire également bien son épingle du jeu, ayant elle aussi sa part d’ombre, liée à cette jeunesse inconsciente que certains dialogues lui renvoient en permanence en pleine figure. Un film qui fait appel à l’imagination pessimiste (ou optimiste) du spectateur, avant de délivrer son final, efficace même si un peu attendu.
