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Festival
Festival de San Sebastián 2021 : "La abuela", quand la dépendance des personnes âgées est la vraie horreur
Compétition
LA ABUELA
de Paco Plaza
avec Vera Valdez, Almudena Amor, Karina Kolokolchykova, Chacha Huang...
Notre première impression sur le film :
Réalisée par Paco Plaza, "La abuela" ("La grand mère" en français) a pour auteur Carlos Vermut, le réalisateur de "La Niña de Fuego" et "Quién te cantará". Pas étonnant alors qu’à son univers tendu s'ajoute aujourd'hui une composante fantastique dans ce film qui met en scène une jeune mannequin espagnole travaillant à Paris et contrainte de rentrer d'urgence à Madrid du fait d’une hémorragie cérébrale arrivée à sa grand mère, dont elle est la seule famille. Récit de possession et portrait d'une grand mère impossible à placer en institution, le film dispose d’une mise en scène particulièrement soignée, aux effets mesurés, Paco Plaza s’amusant à jouer avec l’intérieur d’un vieil appartement et notamment avec les ombres qui le traversent.
Cette descente aux enfers visera finalement le personnage de la jeune femme (Almudena Amor, déjà vue cette semaine à San Sebastián dans "El Buen Patron"), confrontée à des phénomènes aussi étranges que le comportement de cette grand mère (formidablement flippante Vera Valdez, mannequin et actrice brésilienne qui a fait sa carrière en France) prise de fous rires inquiétants et capable de mouvements plus qu'improbables. Dire que le film provoque quelques angoisses est tout à fait juste, dire que sa mise en scène, qui utilise avec intelligence la notion de miroirs, est de haut niveau l’est également. Mais est ce que ce sera suffisant pour convaincre le jury de lui décerner un prix ?
