FESTIVAL DE DEAUVILLE ASIA 2012 : compétition – « Death is my profession » d'Amir Hossein Saghafi : une traversée du désert peu convaincante

Pour la première fois, la compétition accueille cette année deux films iraniens, dont « Death is my profession », premier film d’un réalisateur âgé de seulement 26 ans. Trois ouvriers au chômage se voient obligés, pour survivre, de voler des câbles de lignes à haute tension. Mais un jour l’opération tourne au drame, et l’un d’entre eux meurt. Pour les deux autres, c’est le début d’un calvaire sans nom, où l’un, fait prisonnier, doit se rendre à son lieu de détention par les bois enneigés, tandis que l’autre, en cavale, doit traverser les montagnes en pleine tempête avec sa fillette. Incommodant est l’adjectif qui qualifie le mieux ce film abrupte et très masculin, tant les scènes de traversée réussissent à mettre mal à l’aise. On imagine que, pour obtenir un résultat si saisissant, les conditions de tournage ont dû être terribles. Néanmoins, cette prouesse constitue une bien faible consolation face au désarroi que génère le film a de nombreux moments : personnages secondaires superflus, scénario déséquilibré, intrigue floue. Sans grand intérêt, donc.