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Festival de Cannes 2024 : "Parthenope", sublime ode à la beauté et la jeunesse perdues

23 mai 2024
Festival de Cannes 2024 Impression 16
© Gianni Fiorito - 2024 The Apartment SRL - Numéro 10 SRL - Pathé Films All Rights Reserved, Fourni par le Festival de Cannes

Compétition
PARTHENOPE
de Paolo Sorrentino
avec Celeste Dalla Porta, Stefania Sandrelli, Gary Oldman, Silvio Orlando, Luisa Ranieri, Peppe Lanzetta, Isabella Ferrari...

Notre premier avis sur le film :

Avec son nouveau long métrage, Paolo Sorrentino, récent Grand prix du jury à Venise pour "La Main de Dieu", s’éloigne un peu de l’autobiographie mais pas de ses thèmes principaux : le pouvoir de la beauté, la perte de la jeunesse, mais aussi la ville de Naples. Sa sirène (le titre fait allusion à une légende grecque sur une sirène liée à la ville) attire ici irrésistiblement les regards, des hommes comme des femmes, et prend conscience peu à peu que, comme le lui dit le personnage d’écrivain américain interprété par Gary Oldman, « la beauté ouvre des portes ». Incarnée par la divine Celeste Dalla Porta, nouvelle venue au magnétisme assez incroyable, Parthenope perd au début du film son frère et s’éloigne d’un ami éperdument amoureux, avec lesquels elle formait un trio inséparable, aussi joyeux que mélancolique. Chargée d’un deuil impossible, elle va néanmoins avancer, au contact d’hommes quelle aura choisi (son professeur, l’écrivain...), laissant d’autres sur le bord de la route.

Dotée d’une sublime photographie rendant hommage à la lumière et au bleu azur qui baigne la ville, ici représentée comme un lieu de chaleur, d’oisiveté et de lenteur assumée, le film voit la mise en scène de Sorrentino s’assagir, préférant les longs travellings accompagnés de musique classique aux montages musicaux clinquants, même s'il mobilise ici quelques chansons italiennes. On se laisse étourdir par l’ambiance mêlant nostalgie d’un passé perdu, regard bienveillant sur la jeunesse et cet « éternel été » que chacun aura connu et n’oubliera jamais, l’âge voilant progressivement les drames en souvenirs doucereux. Le film en tous cas s’affiche dorénavant comme le grand favori de cette 77e édition, par sa poésie, sa beauté intrinsèque, comme sa capacité à émouvoir.

Voir la fin de séance du film "Parthenope" :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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