NEWS

Festival

Festival de Cannes 2024 : ouverture avec Meryl Streep et Quentin Dupieux

15 mai 2024
Festival de Cannes 2024 Impression 01 ouverture
© Chi-Fou-Mi - Arte France Cinéma, Fourni par le Festival de Cannes

La cérémonie d’ouverture du 77e Festival de Cannes a donc eu lieu hier soir, devant un parterre de 2300 festivaliers réunis dans le Grand Théâtre Lumière, la Croisette n’ayant pas été surpeuplée du fait d’une météo mitigée. Camille Cottin, la maîtresse de cérémonie a donné le ton avec une chanson évoquant le mouvement #MeToo et la fin d’un système dans le milieu du cinéma. Puis la légendaire Meryl Streep a eu droit à un hommage, Juliette Binoche lui remettant, toute émue, une Palme d’or d’honneur, elle qui n’était pas venue sur le Croisette depuis 35 ans et la présentation en compétition de "Un cri dans la nuit" de Fred Schepisi, qui lui avait valu le Prix d’interprétation féminine en 1989.

Hors compétition
LE DEUXIÈME ACTE
de Quentin Dupieux
Avec Léa Seydoux, Louis Garrel, Vincent Lindon, Raphaël Quenard, Manuel Guillot, Françoise Gazio...

S’en est suivie la projection du nouveau film de Quentin Dupieux, avec son quatuor d’interprètes français, dont l’ancien président du jury Vincent Lindon, l’actrice du palmé "La vie d’Adèle", Léa Seydoux, le très en vogue Raphaël Quenard (deja héros du "Yannick" du même réalisateur l’été dernier) et le très à l’aise en comédie Louis Garrel. Au visionnage de "Le Deuxième acte" (du nom du restaurant dans lequel a lieu un repas entre eux quatre), on comprend rapidement pourquoi ce film, typique de l’humour décalé de Dupieux, a été choisi pour faire l’ouverture. On y parle de cinéma, puisque les personnages sont en train de tourner un film, s’adressant parfois à la caméra pour reprendre une scène qui pose problème, reprenant leurs dialogues ou interpellant des membres de l’équipe situés hors champ.

Au travers d’un scénario toujours malin, Dupieux en profite pour aborder les injonctions du politiquement correct, l’homophobie et la considération des femmes comme des objets, les rivalités et jalousies entre acteurs, mais aussi l’influence grandissante de l’intelligence artificielle. On rit donc souvent jaune et au fil d’un récit construit en symétrie, autour d’une scène marquante où un homme s’essaye à la figuration, dans une grande nervosité (excellent Manuel Guillot). Le Festival démarre donc avec un portrait au vitriol du milieu du cinéma lui-même, aussi déroutant qu'en permanence surprenant.

Lire la critique du film "Le Deuxième Acte" par Guillaume Gas

Voir la bande annonce du film "Le Deuxième Acte" :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
Source :