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Festival de Cannes 2023 : Amat Escalante à son meilleur avec "Perdidos en la noche"
Cannes Première
PERDIDOS EN LA NOCHE
de Amat Escalante
avec Juan Daniel García Treviño, Ester Expósito, Bárbara Mori, Fernando Bonilla, Jero Medina, Mayra Hermosillo, Vicky Araico...
Notre première impression sur le film :
Alors qu’elle se bat ouvertement pour la fermeture d’une mine, la mère d'Emiliano est enlevée par des policiers qu’elle connaît, après que ceux-ci ont violemment descendu son chauffeur. Trois ans plus tard, alors que sa sœur s’occupe, dans une association, d’inhumer et identifier des corps anonymes, souvent enterrés dans des fosses communes ou des citernes, toujours obsédé par la disparition de sa mère, Emiliano apprend qu’un policier a été brûlé vif et parvient, à l’hôpital, à lui soutirer une information : kilomètre 5, Aldama. Se rendant sur place avec sa petite amie, il est surpris par des policiers qui l’emmènent voir le propriétaire des lieux, un artiste marié à une chanteuse célèbre du nom de Carmen Aldama. Leur proposant leurs services, il se retrouve engagé comme homme à tout faire, et sa copine comme nourrice.
Une fois de plus, l’auteur mexicain des percutants "Heli" et "La Région sauvage" s’intéresse aux violences policières, à la corruption dans son pays et aux multiples disparitions inexpliquées. Autour du couple formé entre un jeune homme déterminé et sa copine, aux élans amoureux plutôt sages, il construit un contraste avec les aspects tordus d’une famille riche, composée d’un artiste contemporain apparemment sans scrupule et d’une chanteuse adulée, montrant la violence de leurs rapports. À eux deux s’ajoute leur fille, libre et provocatrice, qui rêve d’accéder à ce qu’elle ne peut avoir. Avec, résonnant comme des avertissements, les explosions lointaines de la mine, il fait lentement monter la tension, jusqu’à un final où le dérapage est de mise. Une œuvre une nouvelle fois percutante.
