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Festival
Festival de Cannes 2021 : "Drive my car", drame japonais intimiste de haut vol
Compétition
DRIVE MY CAR
de Ryusuke Hamaguchi
avec Hidetoshi Nishijima, Toko Miura, Masaki Okada, Reika Kirishima…
Notre première impression sur le film :
L’auteur japonais de la série "Senses" et du très léger et drôle "Wheel of fortune and fantasy", récent grand prix à la Berlinale, revient donc à Cannes en compétition après "Asako 1 et 2" avec un film de près de 3 heures suivant le destin d’un metteur en scène de théâtre. Après un long prologue de presque 40 minutes, où il décrit l’éloignement entre l’homme et sa femme scénariste de série télé, le générique arrive enfin. S’en suit alors l’intrigue principale du film dans laquelle Yusuke Kafuku se rend en résidence artistique pour deux mois, et se retrouve affublé d’une jeune conductrice, Misaki, qui le raccompagne chaque soir sur l'île où il loge.
La mise en scène est élégante, les principaux interprètes en parfaite alchimie, et si l’intrigue paraît minimale, elle aboutit à un final déchirant. On pourra cependant s’interroger sur la nécessité d’une telle durée pour aboutir à un message d’une apparente simplicité : chaque survivant continue de penser aux morts. Reste une communication et une confiance qui s’établît dans le temps entre les deux personnages principaux, et quelques plans marquants tel celui avec ces deux mains appuyées sur le rebord du toit-ouvrant de la voiture, une cigarette entre les doigts. Un signe de communion qui ouvre joliment la voie aux confessions réciproques de la conclusion.