Festival de Cannes 2018 : "Asako", film japonais à la charmante tristesse

Compétition
ASAKO
(Netemo Sametemo)
de Ryusuke Hamaguchi
avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto...

L'auteur de la série "Senses" (5 épisodes diffusés récemment en salles) débarque directement en compétition avec son second film, l'histoire d'une jeune femme dont le petit ami disparaît du jour au lendemain, qui, deux ans et demi plus tard, rencontre par hasard le sosie de celui-ci, avec lequel elle entame une liaison. Découpé en trois parties espacées de plusieurs années, le récit aborde avec tact les questions de résignation et d'amour véritable, saisissant quelques moments importants de la vie d'une femme blessée.

Tentant de capter l'évolution du personnage féminin, de la jeunesse passionnée à la raison assumée, le scénario crée quelques récurrences troublantes qui s’annoncent parfois comme des signes (le rôle ici des expos photos...). En résulte un film élégant, oeuvre certes mineure dans la compétition, édictant quelques leçons de vie à la fois simples et cruelles, mais dont la crédibilité provient des petites choses et des liens entre les êtres.

Voir la bande annonce de « Asako I et II » (vonst) :