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Festival
Festival de Cannes 2015 : "A perfect day", étonnante critique de l'impuissance des nation unies, sous forme d'une comédie décapante
Quinzaine des réalisateurs
A PERFECT DAY
de Fernando León de Aranoa
avec Tim Robbins, Olga Kurylenko, Mélanie Thierry, Fedja Stukan, Benicio Del Toro...
1985, dans les Balkans. Des membres d'une ONG se battent pour dégager le corps d'un homme jeté dans un puits, qui menace la dernière source d'eau potable des environs. L'auteur remarqué des intimistes "Les lundis au soleil" et "Amador" retrouve l'humour mordant qui fait sa singularité, et se lance dans un film au casting international qui expose clairement son point de vue sur l'enlisement d'un conflit, les profiteurs de guerre et l'incapacité des instances internationales à agir.
Le traducteur qui les accompagne qualifie d'ailleurs les soldats de l'O.N.U. (U.N.) de "United nothing", tant l'absurdité atteint des sommets à un moment donné et pourrait décourager les meilleurs volontés. Faisant exister ses personnages, aux caractères bien trempé (Benicio Del Toro, exprimant ses propres tortures) ou lunaire (Tim Robbins, en baba cool plaisantin), ou à la candeur de jeunesse affirmée (Mélanie Thierry, touchante), le scénario les confronte à des obstacles dont la rudesse tisse l'inextricable. Sans être un chef d’œuvre, cette comédie dramatique atteint son but : décrire l'horreur et l'arbitraire, et l'humain qui résiste au milieu.