Festival de Berlin 2016 : le Panorama ouvre sur un portrait en demi-teinte avec "I Olga Hepnarova"

Panorama
I, OLGA HEPNAROVA
(Ja, Olga Hepnarova)
De Tomás Weinreb et Petr Kazda
Avec Michalina Olszanska, Marta Mazurek, Ondrej Malý...

La section Panorama s'est ouverte cette année avec un film des plus pessimistes, basé sur une histoire vraie, celle d'une jeune fille se sentant persécutée par son entourage et par le monde entier, et qui envisage un acte vengeur des plus marquants. Si le personnage est d'ailleurs condamné ici, ça n'est pas par la manière dont il est caractérisé dans le scénario, mais par son propre avocat qui pointe en elle la contradiction entre la revendication d'être reconnue comme une victime et le fait de se prendre pour Dieu.

La jeune actrice, Michalina Olszanska, se défend plutôt bien, faisant passer à chaque instant la noirceur de l'âme de cette demoiselle prête en premier lieu à affronter le monde pour échapper à un environnement familial violent et hypocrite. Sa sordide histoire, faite d'expérimentations met avant tout en avant ce que la société communiste de l'époque attendait de chacun en terme de comportement, à la fois lisse et docile. Dans un sublime noir et blanc, Tomá? Weinreb et Petr Kazda démontrent un sens du cadre et s'installent en cinéaste à suivre, malgré l'austérité de cette première oeuvre.