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Festival de Berlin 2016 : "Hedi" personnage tunisien symbole d'une liberté à laquelle le pays n'est pas encore prêt

13 février 2016

Compétition
HEDI
(Inhebbek Hedi)
de Mohamed Ben Attia
avec Majd Mastoura, Rym Ben Messaoud, Sabah Bouzouita, Hakim Boumessoudi, Omnia Ben Ghali...

Hedi, jeune tunisien sur le point de se marier, se sent mal à l'aise dans sa vie. Il fait la rencontre, lors d'une de ses tournées de VRP, d'une animatrice de club de vacances. Dessinant la rébellion progressive de ce personnage présenté comme terne et docile, Mohamed Ben Attia en fait, au travers d'un scénario d'apparence balisée, le symbole d'une Tunisie post révolution arabe, dont la soudaine liberté est encore effrayante et précaire.

Décider par soi-même, loin des mariages arrangés par les familles, des boulots de convenance obtenus par relations, des tâches que l'on fait par obligation sociale ou morale, est le sujet central de ce film au héros apathique, dont on suit progressivement l'éveil. De lâche, envieux de son frère, paresseux, son portrait évolue avec tact vers celui d'un homme prêt à affronter le monde. Un film au discours intéressant, qui insiste sur la différence entre rêve et projet.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur