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Festival de Berlin 2014 : Jack, dérivé allemand plutôt tiède du cinéma des Dardenne

8 février 2014

Compétition
JACK
de Edward Berger
avec Ivo Pietzcker, Georg Arms, Luise Heyer, Vincent Redetzki, Jakob Matschenz, Nele Mueller-Stöfen...

Comment ne pas être sensible à une histoire d'enfants laissés à l'abandon par une mère irresponsable et obnubilée par le désir de se trouver un nouvel amant. Le point de départ de « Jack » rappelle étrangement celui de « L'enfant d'en haut » d'Ursula Meier, la situation autour des saisonniers en station de ski en moins, et de manière lointaine le « Nobody knows » de Kore-Eda. D'emblée, Jack est montré comme un garçon en perpétuel mouvement, soucieux de tout faire, vite et bien : s'occuper de son petit frère, aller à l'école... Sa seule rébellion face à sa mère quasi absente consiste à se débarrasser de ses nouveaux petits amis en balançant par exemple leurs affaires par la fenêtre.

Ce film allemand ne réussit pourtant pas à convaincre, empêtré dans sa représentation d'adultes sans âme. Ici Jack ne croise qu'une tante distante, une mère inconscience, des ex contents de le voir mais soucieux de vite l'éloigner, des instructeurs envahissants, des policiers invisibles... Et même la bonne volonté des enfants ne saurait en rattraper aucun. Car Jack lui, derrière son mutisme affiché, veut faire les choses correctement. Un peu trop manichéen, le scénario signé Edward Berger et Nele Mueller-Stöfen ne convainc guère, mais restent quelques belles accélérations traduisant la nervosité d'un jeune garçon plein de volonté et d'élan.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur